Qui sommes-nous ?
Nous
sommes créateurs, interprètes, techniciens. Nous participons à la fabrication
de pièces de théâtre, de spectacles de danse et de cirque, de concerts, de disques,
de films de fiction, de documentaires, de jeux télévisés, de télé-réalité, du
journal de 20 heures et des publicités qui les entourent. Nous sommes devant et
derrière la caméra, sur scène et dans les coulisses, dans la rue, les salles de
classe, les prisons, les hôpitaux.
On
nous appelle « intermittents » parce que nous sommes des salariés
travaillant de façon discontinue pour des employeurs multiples (le discontinu
des périodes de travail dans ces différentes professions est une nécessité qui
correspond à des périodes de création, de montage, de production, de
répétition…), et à cette spécificité correspond un régime d’assurance-chômage
propre. « Intermittents », c’est un terme générique, ce n’est ni un
métier, ni un statut.
Les bases de ce
régime d’intermittence ont été posées dès 1936 quand le Front Populaire déclare
que les artistes sont « des travailleurs utiles à la société » et
songe à la mise en place d’un régime spécial. Il faut attendre 1969 pour en
définir son principe dans les annexes 8 et 10 de l’Union Nationale pour
l’Emploi dans l’Industrie et le Commerce (UNEDIC).